Quoi voir à Marseille
Espèces emblématiques
Un faciès de boxeur, de grosses lèvres, des dents acérées et une robe métallique (devenant écarlate lorsqu'il chasse). Voici dressé le portrait du parfait prédateur, à savoir le denti (Dentex dentex). Ce poisson, capable d'accélérations fulgurantes et difficiles à surprendre, n'a pas attendu l'arrivée du parc pour prendre ses aises. L'espèce se porte bien et elle est d'ailleurs soupcçonnée de concurrencer un autre chasseur réputé à Marseille, le loup. Bancs et gros solitaires (8-10 kg) s'observent préférentiellement au-dessus des remontées exposées au courant.
Espèce emblématique de Méditerranée, le mérou brun (Epinephelus margintus) est protégé, le moratoire sur sa pêche ayant été encore renouvelé. Avec sa tête massive aux yeux proéminents, il représente le plus gros poisson sédentaire que l'on puisse croiser dans les eaux du parc, qui en compte de nombreux spécimens. Sur ces sites protégés, on en voit de plus en plus dans des profondeurs modestes (< à 20 mètres). Toutefois, l'animal bien que curieux, garde encore ses distances. Nul doute qu'avec le temps de protection allant croissant, sa méfiance diminuera.
La murène de Méditerranée (Muraena helena) fascine avec son apparence serpentiforme et sa tête si caractéristique. D'ailleurs, c'est surtout à cette dernière que sera confronté le plongeur. En effet, l'animal dissimule généralement en journée son corps, à la robe brune mouchetée de jaune, à l'intérieur de son antre, une cavité de roche. Malgré sa gueule souvent ouverte et pourvue de dents pointues, jugée patibulaire voire féroce, il s'agit d'un poisson timide, pas agressif et se laissnt approcher de près.
Des dizaines de ventouses, huit bras, deux yeux aux pupilles horizontales et fixes, un manteau tacheté et un bec. Voilà comment on pourrait décrire le poulpe (Octopus vulgaris). Rajoutons à l'image de la rascasse, l'animalse fait discret : il possède des facultés mimétiques lui permettant de se confondre à un plongeur l'approchant avec delicatesse. En conséquence, il n'est pas toujours facile à débusquer mais une fois localisé, il fera l'admiration des novices et le régal des photographes.
Il s'agit, sans conteste, de l'espèce la plus emblématique des fonds marseillais. Elle symbolise (presque) à elle seule la beauté et la réputation des tombants, dont les plus spectaculaires sont justement situés au coeur du parc marin, notamment dans la zone protégée de l'archipel de Riou. L'appellation rassemble plusieurs familles dont la plus abondante est Paramuricea clavata. Sa robe affiche un pourpre intégral, à l'exception de certains spécimens aux extrémités devenues jaunes (gorgones caméléons).
Espèces en groupe
Aussi appelé bécune (Sphyraena viridensis), le corps de ce poisson fusiforme est gris argenté avec, sur ses flancs, des bandes sombres caractéristiques. Sa tête fine et pointue, pourvue d'une machoire inférieure proéminente et d'une densité plutôt généreuse. Les jeunes préfèreront les eaux peu profondes alors que les adultes seront plus souvent sous les dix mètres de profondeur, près des tombants ou en pleine eau.
Espèces rares
Aussi appelé poisson-lune, ce poisson est connu pour son allure atypique : son corps osseux, en forme d'ovale, peu épais, est unique en son genre. A cela s'ajoute un aileron dorsale prohiminant qui peut faire penser à un requin. Sa morphologiele le fait se déplacer en godille. Sa robe varie du blanc à l'argenté avec des petites tâches dans les mêmes tons. On le trouve dans toutes les mers tropicales et tempérés. C'est à Crystal Bay qu'il faudra se rendre pour espérer le voir à Bali.