...L’eau fait du bien à notre santé !

Lorsque l’on débute la pratique des disciplines subaquatiques, puis régulièrement au cours des formations qui permettent de progresser, il est systématiquement un chapitre (souvent plusieurs!) consacré aux dangers, et aux façons de s’en prémunir. En revanche, curieusement, le cursus académique des plongeurs comporte peu d’informations sur les bienfaits de leur loisir préféré. Ils existent pourtant bel et bien, tant sur le plan physique que psychologique. Dans sa rubrique « sport santé », la fédération française d’étude et de sports sous-marins (FFESSM), consacre d’ailleurs un article au sujet, sous la plume de Frédéric Di Meglio, son président. Ce dernier y évoque notamment l’effet antistress de la discipline, tout d’abord du simple fait qu’elle est pratiquée en milieu naturel. Et de citer un travail scientifique corroborant ses dires : « En 2008, une étude avait comparé les bienfaits de l’activité physique en pleine nature par rapport au vélo d’appartement. Ses résultats faisaient ressortir qu’une séance de sport en extérieur au moins une fois par semaine augmentait de 50 % le bien-être mental tout en diminuant le stress et l’insomnie. » Le plein-air et la nature ont également l’avantage de permettre de faire le plein de vitamine D, à la faveur d’une exposition raisonnée au soleil.

Outre son aspect apaisant, la sensation d’apesanteur, quant à elle, associée à l’effort réduit mais prolongé de la plongée, permettrait de stimuler l’ensemble des groupes musculaires en douceur, en préservant les articulations. À ces avantages s’associent ceux d’une meilleure maîtrise de sa ventilation, ou encore la propension vertueuse à la socialisation qu’implique ce loisir, notamment.

Antioxydé avec l’apnée

Réputée plus « physique » que la plongée scaphandre, l’apnée n’est pas en reste. Une étude turque, portant sur les caractéristiques psychologiques des athlètes pratiquant ce sport, révèle que ces derniers auraient une psyché plus « stable » que le commun des mortels, tant en matière de stress, d’anxiété que d’affects négatifs. Relayé par The Conversation et Ouest France, cet article universitaire est adossé à un second, en provenance d’Espagne, portant sur l’augmentation « des défenses antioxydantes de l’organisme » et plus précisément les globules blancs, lors d’apnées régulièrement répétées. Nul besoin d’aller aussi loin dans l’analyse, cependant, pour identifier les avantages de ce sport sur la santé : gainage abdominal, travail de l’ensemble des muscles inférieurs du corps et de l’appareil cardio-respiratoire, articulations soulagées, comptent parmi les atouts physiques auxquels s’additionnent des bienfaits apaisants qu’il n’est plus besoin de démontrer.

Mieux que la rando, la rando palmée !

Le snorkeling combine la plupart des avantages zénifiants et tonifiants de ses deux cousines, tout en préservant des risques de barotraumatismes, dans la mesure où l’activité se pratique à la surface de l’eau. Moins exigeant physiquement que l’apnée (il suffit de savoir nager), moins complexe d’un point de vue théorique que les deux sports que nous venons d’évoquer, le « PMT » (pour palmes, masque, tuba) est une forme de natation en eau libre, où toute l’attention du pratiquant est portée sur l’environnement et la faune, plutôt que sur la performance physique. De longues minutes s’écoulent sans que l’on ait l’impression de forcer, néanmoins, tout le corps est sollicité pour les déplacements ! Aussi douce que la marche à pied, mais ô combien plus dépaysante, la randonnée palmée fait elle aussi travailler « le souffle », les jambes, et « oxygène » le cerveau. Au moins, avec elle, pas de risque de se tordre la cheville et pas besoin de trimballer un sac à dos !

En conclusion, dès lors que l’on dispose d’un certificat médical approprié, ces trois disciplines peuvent être une source de bien-être et un moyen de se maintenir en forme, à la condition qu’elles soient pratiquées régulièrement, dans de bonnes conditions de sécurité et d’encadrement. Elles sont à la fois bénéfiques à votre corps et votre esprit puisque, Mens Sana In Corpore Sano oblige, l’un ne saurait aller sans l’autre !