...des humains amateurs de grande bleue, pour préserver cette ressource inestimable et améliorer sa qualité.

« S’il y a de la magie sur cette planète, elle est contenue dans l’eau. » Tous les passionnés de fonds marins et de loisirs aquatiques acquiesceront à la lecture de cette citation de l’anthropologue américain Loren Eiseley. Il suffit de plonger la tête sous la surface pour avoir un échantillon de cette magie, et de la richesse unique que cet élément abrite en son sein. Mais au-delà même des fonds sous-marins, sans l’eau, la vie ne serait pas possible sur Terre.

C’est d’ailleurs pour cela que les scientifiques la recherchent sur toutes les exoplanètes qui croisent l’objectif de leurs télescopes. A l’état liquide, elle serait la condition sine qua non de l’apparition de la vie, tandis que sa disparition en sonnerait le glas. C’est dire la préciosité de cet élément, auquel les Nations Unies consacrent la journée du 22 mars, depuis 1993. « La Journée mondiale de l'eau célèbre l'eau et sensibilise à la situation des 2,2 milliards de personnes qui vivent sans accès à de l'eau salubre. Il s'agit de prendre des mesures pour lutter contre la crise mondiale de l'eau. L'un des principaux objectifs de la Journée mondiale de l'eau est de soutenir la réalisation de l'objectif de développement durable 6 : eau propre et assainissement, pour tous d'ici à 2030. » explique le site internet des Nations Unies. Sécheresse, rareté, pollution, stress hydrique, inondations, sont autant de menaces pesant sur l’humanité. Comment agir, à notre niveau, pour nous en préserver ?

Chez soi

Nos actions de sauvegarde de l’eau commencent bien en amont de la plongée. Chez nous, dans le confort de notre foyer, nous pouvons agir quotidiennement en adoptant de bons réflexes. Nous sommes tous familiers des injonctions à l’économie et à la sobriété : prendre une douche plutôt qu’un bain, ne pas laisser couler l’eau du robinet pendant que l’on se brosse les dents, ne pas laver son véhicule ou remplir sa piscine pendant les périodes de sécheresse...

Mais saviez-vous qu’il ne fallait pas jeter certains produits dans l’évier ou les toilettes ? En effet, afin de ne pas aggraver la pollution des eaux usées, les médicaments, les huiles de vidange neuves ou usées, les mégots, les lingettes ou encore la peinture et le vernis, doivent impérativement être tenus à l’écart de nos canalisations. Les municipalités organisent des points de collecte, où vous pourrez vous en débarrasser. 
Les bienheureux possédant un jardin seront quant à eux très attentifs aux engrais, ou produits qu’ils emploient contre les nuisibles et pour désherber. Certes, la législation a évolué, limitant l’accès des particuliers aux produits phytosanitaires les plus polluants. Mais à l’instar de la bouillie bordelaise, certains ne sont pas dénués de risques pour la santé ou l’environnement, en dépit de leur agrément « bio ». Il convient donc de les utiliser avec parcimonie et de strictement respecter leurs conditions d’usage, afin de préserver la qualité des sols et de nos nappes phréatiques. Dans la même veine, les gouttières, tuyaux et robinets d’arrosage seront régulièrement nettoyés, afin de limiter la stagnation de l’eau, dont raffolent les bactéries, germes et autres microbes. 
Naturellement, ces préconisations valent pour nos équipements intérieurs, qui seront entretenus avec des produits d’hygiène écolabellisés, et dotés d’emballages recyclables, s’il vous plaît ! 

Pendant vos vacances de plongée

C’est désormais de notoriété publique, les crèmes et laits solaires ne sont pas sans incidence sur l’environnement et les animaux marins. Non contents de contribuer au blanchiment des coraux, leur accumulation à la surface forme une pellicule qui absorbe les UV, pourtant indispensables à la photosynthèse de la flore aquatique, à l’instar des prairies de posidonies poumons du bassin médierranéen. Autant de raisons de bannir les écrans solaires nocifs, pour leur privilégier des évolutions « eco friendly » de plus en plus répandues dans le commerce. Il conviendra d’opter pour un filtre UV minéral, une matière biodégradable, ainsi qu’un packaging en matériau bio. 
Mais même bio, les emballages sont à bannir autant que possible. Fortement engagés dans la lutte contre la prolifération des déchets, les centres et bateaux de croisière Dune mettent à votre disposition des verres, bouteilles et vaisselle réutilisables. Ils sont à privilégier. En effet, le plastique qui s’envole par inadvertance pour finir dans la mer met plus de 500 ans à se dégrader. Dans l’intervalle, il peut être ingéré par les animaux, qui le « confondent » avec leurs proies. A titre d’exemple tragique, une tortue ayant mangé un sac plastique gonflé d’air, le prenant pour une méduse, ne pourra plus s’immerger. Elle sera condamnée à une mort lente, coincée à la surface, incapable de se nourrir ou de fuir le danger. En outre, les déchets flottants, s’ils ne sont pas dévorés, dérivent au gré des vents et des courants. Ces radeaux flottants accueillent des espèces – algues ou mollusques par exemple – qui peuvent ainsi voyager des centaines, voire des milliers de kilomètres. Arrivés à destination, ils perturbent les écosystèmes locaux où ils n’ont strictement rien à faire. La décomposition du plastique n’est pas non plus une panacée : les microparticules contiennent et fixent les polluants ! 

C’est pourquoi des centres de plongée, à l’instar de Dune Atlantis à Bali, organisent des campagnes de nettoyage des plages, en amont de l’arrivée des déchets dans l’océan. Tous les mois, il est possible de prendre part à ces Beach Clean Up. Mais rien ne vous empêche de ramasser les déchets le reste du temps !
Vous voilà paré pour la Journée mondiale de l’eau, mais souvenez-vous : pour un océan propre, votre engagement est essentiel tout au long de l’année !