Espèce : 5 fun facts sur les nudibranches

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17/06/2020

Tout savoir sur ces limaces des mers

Ils sont aussi mignons que minuscules, aussi photogéniques que colorés : ce sont les nudibranches, ces ravissantes « limaces » de mer que tous les plongeurs adorent observer. 5 fun facts sur ces animaux rigolos dont nous ne nous lasserons jamais !

1/ Non, ce ne sont pas des cornes !

Nudibranche doris dalmatien

Si l’adorable doris dalmatien, bien connu des plongeurs de Méditerranée, est tacheté comme une vache, ce ne sont pas des cornes qui ornent le sommet de sa tête. Ce sont ses rhinophores, des organes sensoriels qui lui permettent de détecter la nourriture, le danger ou la présence d’un partenaire. Déclinées par paires, ces excroissances à la fois oreilles, antennes et yeux (la vue du nudibranche est plus que limitée) se rétractent au moindre danger.

2/ Non, ce ne sont pas des cheveux !

Nudibranche

Cette poignée de filaments qui flottent sur le dos du nudibranche Nembrotha cristata, que vous observerez notamment à Bali, ne sont ni ses cheveux, ni là pour faire joli. Figurez vous qu’il s’agit de son panache branchial rétractable, autrement dit, de son appareil respiratoire ! Ne possédant pas de coquille, ces mollusques gastéropodes ont en effet les branchies à l’eau libre. D’ailleurs, ce signe distinctif est inscrit jusque dans leur nom : Nudibranche vient étymologiquement du latin nudus (nu) et du grec ancien brankhia, autrement dit, branchies.

3/ Non, ces belles couleurs ne sont pas là par coquetterie !

Si l’irrésistible lapin de mer, que vous croiserez peut-être dans les Raja Ampat, possède une robe somme toute assez sobre, la plupart de ses cousins arborent des couleurs pour le moins flashy. Et ça n’est pas un hasard : dans le règne animal, les palettes vives sont une mise en garde, un signal de danger. Rouges, violets, jaunes ou verts fluo, les sous-espèces de Doridiens et Eolidiens semblent clamer « j’ai beau avoir l’air inoffensif, tu ferais mieux de ne pas me manger ». Cette mise en garde est-elle justifiée? Oui, si vous êtes un poisson et envisagez de déguster un nudibranche au souper. Se nourrissant d’algues et de petits organismes toxiques (méduses, anémones par exemple), les nudibranches synthétisent le poison, pour à leur tour se protéger. 

4/ Un genre à géométrie variable

Nudibranche

Mâle ou femelle ? Eh bien, les deux. Les nudibranches sont hermaphrodites. Ils ne changent pas de sexe (contrairement au mérou) mais possèdent les deux en permanence. C’est plus commode quand on est minuscule dans l’immensité de l’océan : le premier congénère que l’on croise peut faire l’affaire ! Fruits de cette union fugace, les pontes de nudibranches se repèrent aisément : elles sont déposées sur la roche et forment joli ruban enroulé en spirale.

5/ Il ne sera pas facile de tous les « attraper »

Nudibranche

Mignons comme des Pokemon, les nudibranches donnent envie de tous les « attraper » (autrement dit, de tous les voir, de tous les photographier, de tous les accrocher sans exception à son carnet de plongée). Une gageure que seuls, peut-être, quelques-uns des biologistes marins les plus chevronnés ont réalisée. Il existe en effet plus de 3000 espèces de nudibranches, répartis dans toutes les mers du globe. Les plus petits ne font que quelques millimètres, tandis que la « danseuse espagnole » qui peut dépasser les 50cm est la plus grande de la famille. Que vous partiez avec Dune en Méditerranée, en mer Rouge, en Indonésie, aux Maldives ou bien au Mexique, gardez l’oeil grand ouvert et collez votre masque (sans toucher) sur les petites taches multicolores du récif. Une petite merveille attend d’être immortalisée ! 

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