EGYPTE : Plonger dans la mer la plus salée au monde

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21/12/2022

Loin d’être anecdotique, la salinité hors du commun de la mer Rouge a une incidence directe sur la pratique de la plongée sous-marine.

Que l’on soit novice ou plongeur expérimenté, chaque voyage comporte un poncif : la plongée de réadaptation, souvent réalisée sur un site simple d’orientation, peu profond et dénué de courant. D’aucuns pensent que le rôle de cette immersion, préalable à la suite de toutes les vacances subaquatiques, consiste à retrouver ses marques après une longue période à sec. C’est exact : une personne qui n’a pas pratiqué depuis plusieurs mois a besoin de se réapproprier son matériel et les éléments. Mais la fonction de la plongée de réadaptation ne s’arrête pas là, puisqu’elle vise aussi à se familiariser à un environnement spécifique, même si l’on pratique très souvent par ailleurs. Présence de corail, reliefs, visibilité, température, techniques de mise à l’eau et de retour au bateau... toute destination a en effet ses singularités dont un plongeur, même chevronné, doit apprendre à tenir compte.

La mer Rouge ne fait pas exception à ce rituel, lors d’un séjour daily ou une croisière. En premier lieu, il conviendra de profiter de cette première immersion pour contrôler son lestage. Combinaison plus fine que sous nos latitudes et blocs alu, plus légers que nos traditionnelles bouteilles en acier, chamboulent notre flottabilité. À cela s’ajoute une spécificité de la mer Rouge : sa salinité.

Un record méconnu

C’est bien connu, une forte concentration de sel dans l’eau fait « flotter ». Les touristes visitant les rives de la mer Morte s’en amusent d’ailleurs depuis des décennies : avec une salinité moyenne de 275 grammes par litre, impossible de couler ! Ce corps d’eau – également qualifié de « mer fermée » - compte ainsi parmi les plus salés du globe, mais il se fait coiffer au poteau par les lacs Don Juan et Vanda en Antarctique, Assal à Djibouti, Gaet’ale en Éthiopie ou encore Rose, au Sénégal. Contrairement aux idées reçues, la mer Morte n’est donc pas l’étendue d’eau la plus salée du monde et, en tout état de cause, n’est pas une mer non plus, mais bel et bien… Un lac !

C’est donc la mer Rouge qui endosse le record mondial de la plus forte salinité des mers « ouvertes », avec une moyenne de 42 USP (unité de salinité pratique), contre environ 35 USP dans les océans. Cet écart s’explique par la rareté des fleuves et des rivières se jetant dans cette mer, qui permettraient de la « diluer ». En outre, la zone est relativement enclavée, et soumise à une forte évaporation due aux chaleurs extrêmes sous ces latitudes. Reste donc « moins » d’eau, moins souvent renouvelée, contrairement au sel qui lui, abonde !

Du plomb pour contrer le sel

La différence se ressent dès que l’on tire sur la purge de son gilet. À lestage égal, l’air s’échappe de la stab mais rien ne se passe. Phoque ou canard, pas moyen de s’immerger ! Pour une plongée en mer Rouge (Égypte, mais aussi Soudan et Djibouti), il convient d’ajouter 30 à 50 % à sa ceinture soit jusqu’à 2kg si vous vous lestez à 4kg en Méditerranée !
Pour vous assurer de bien vous calibrer, dégonflez complètement votre gilet, détendeur en bouche. L’eau doit alors arriver au niveau de vos pommettes, au milieu de votre nez. Impeccablement équilibré, vous pourrez évoluer paisiblement en apesanteur, sur les fonds somptueux et poissonneux de votre destination d’accueil, avant d’effectuer votre palier en toute sécurité.


La salinité élevée a d’autres conséquences, une fois de retour à la surface. « Hygroscopique », le sel capte à la fois l’eau et l’humidité présente dans l’air sous la forme de vapeur. Vous ne rêvez pas : en mer Rouge, en dépit de la chaleur et de la brise, votre matériel est plus lent à sécher. Et au long cours, s’il n’est pas régulièrement rincé, il se dégradera plus vite qu’ailleurs sur la planète. Afin d’éviter toute forme de corrosion ou d’obsolescence prématurée, n’oubliez pas d’arroser d’eau douce vos affaires, puis de les faire sécher, avant de vous envoler. À l’inverse, et contrairement aux idées reçues, le minéral serait plutôt bénéfique pour la peau. Dans l’univers de la cosmétique, il est d’ailleurs est employé comme gommage naturel. Dilué dans l’eau et conditionné en spray capillaire, il redonne peps, volume et éclat à la chevelure, tout en lui évitant de re-graisser. Dissous dans les crèmes, ou dans l’eau du bain, il contribue à une meilleure hydratation cutanée et atténue les désagréments de certaines affections.


En somme, plonger dans la mer Rouge, c’est un peu comme aller au spa ! Un spa d’une richesse faunique extraordinaire, réservant aux plongeurs parmi les plus belles immersions qu’il soit possible de réaliser. Si vous désirez mettre un peu de sel dans votre vie, vous savez donc où aller !

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