Dune réseau : la plongée profonde
28/02/2022
Obscures, mystérieuses, grisantes… les abysses exercent un pouvoir de fascination chez bon nombre de plongeurs, qui n’hésitent pas à suivre de complexes formations pour aller les tutoyer.
Focus sur les fameuses « profondes ».
Aaaah la narcose… Aaaah l’attrait de l’inconnue… Aaaah l’envie de se lancer des défis… Dans l’univers de la plongée sous-marine, la « profonde » occupe une place à part. Située dans l’espace dit « lointain », elle est nimbée de mystère pour les débutants, et attire par sa complexité. Les plongeurs chevronnés, aguerris, n’hésitent pas à s’y frotter pour aller découvrir ses dessous obscurs, qui parfois dissimulent de véritables merveilles, les épaves, notamment.
Passé 30m de profondeur, la narcose commence à se faire sentir. Elle décuple les sensations et le risque, il convient de s’en méfier, d’apprendre à la domestiquer. Tout comme il convient de se former : une plongée profonde ne s’improvise pas, elle nécessite de connaître les protocoles et tables de décompression sur le bout des doigts afin de mieux appréhender sa remontée. Pour ce faire, le plongeur suit plusieurs formations, passe des niveaux, apprend assurer sa sécurité ainsi que celle de son binôme. Il apprend l’influence de l’azote sur l’organisme, l’importance des paliers, et comment bien les observer. Le temps ne passe pas à la même vitesse lorsque l’on évolue à 40, 50 ou 60 mètres de fond. En dépit de l’émerveillement, chaque minute compte, l’on doit être attentif à l’air qui se raréfie plus vite, aux minutes de paliers qui, inexorablement, viennent s’additionner. A cette rigueur nécessaire s’accole le bien-être, le plaisir incomparable de vivre des moments d’exception, là où peu de palmes ont été immergées.
Une palme dans la plongée tek
Tandis que certains se satisfont de la plongée scaphandre « traditionnelle », d’autres désirent pousser plus avant leur passion pour la profonde. Ils s’engagent alors dans de fastidieuses formations, qui leur permettent d’augmenter leurs paramètres sans nuire à leur sécurité. D’aucuns découvrent les joies du Nitrox, du sidemount, du recycleur – l’absence de bulles, l’autonomie augmentée – d’autres s’enrôlent dans des certifications leur permettant de manier différents gaz venant remplacer l’azote et diluer l’oxygène. C’est un pas dans la plongée technique – ou tek – grâce à laquelle les limites sont repoussées. Il est alors possible de s’immerger au-delà de 60 mètres de fond, sans être narcosé ! Ou encore d’atteindre des sites et épaves inaccessibles au commun des mortels, pour des sensations décuplées. Cela permet enfin de créer un trait d’union entre plongée et spéléo, dans la mesure où les cénotes du Mexique, par exemple, offrent un nombre incalculable de possibilités. Plus près de chez nous, à Marseille, dans le Var et les Alpes Maritimes, les sites profonds sont pléthore. Les Impériaux du Large, le Donator et le Grec, comptent parmi les plus réputés. En Egypte, le tombant d’Elphinstone, les fameuses épaves des Brothers, prennent une toute autre saveur lorsque vus « d’en bas ». Au Soudan, s’immerger dans l’espace lointain permet de sillonner l’eau chaude en compagnie de bancs entiers de requins marteaux. En somme, presque toutes les destinations du globe comptent des profondes. Et toutes, sans exception, méritent d’être plongées. Par chance, Dune propose formations et croisières pour les découvrir ! Alors, si vous souhaitez découvrir ce plaisir si particulier, jetez-vous à l’eau sans craindre pour votre sécurité !
Egypte
