Dune Mexique : Les cénotes, quésaco ?

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01/09/2022

Extraordinaires au sens littéral du terme (elles sont uniques au monde), ces cavités étaient autrefois vénérées par les Maya.

Elles le sont aujourd’hui par les plongeurs, qui se pressent à Playa del Carmen pour les admirer.

Connaissez-vous les cénotes ? Popularisées par les documentaires TV dans les années 1990 – 2000, ces gouffres de la péninsule du Yucatan et du Quintana Roo, au Mexique, n’en finissent pas de faire couler de l’encre et de susciter les convoitises. Pourquoi ? Parce qu’elles sont belles, uniques et mystérieuses, tout simplement.

Relativement communs en Amérique Centrale, ces trous bleus ont été formés par l’effondrement du sol fragilisé, en milieu karstique. Sous la surface, en amont de la chute, une cavité ou un réseau de rivières souterraines, parfois reliées à la mer, qui se retrouve à l’air libre. Il est commun d’entendre que cette profusion de cénotes, donnant à la péninsule du Yucatan des allures de gruyère, est due au méga astéroïde qui a causé l’extinction des dinosaures. Et en effet, le gigantesque corps céleste s’est bien écrasé dans la zone, il y a quelque 66 millions d’années. Pour autant, l’origine des cénotes demeure discutée, et serait plutôt due au mitage progressif de la roche. Durant une période glaciaire, il y a plus de 2 millions d’années, le niveau de l’océan était en effet bien plus bas, et s’est infiltré dans les anfractuosités du terrain. Associé au ruissellement des eaux de pluie, légèrement acides, ce phénomène a progressivement dissout les sols calcaires. Cependant, les défenseurs de la théorie de l’immense météorite exterminatrice de dinosaures n’ont pas nécessairement tort non plus, puisqu’un anneau de cénotes existe immédiatement autour de l’impact laissé par l’astre, le cratère de Chicxulub.

Mille et une raisons de s’y plonger

Toujours est-il que nulle part ailleurs autour du globe, ces dolines sont plus nombreuses qu’au Mexique, à proximité de Playa del Carmen. Outre les formations rocheuses (stalagmites et stalactites) que l’on y trouve, les cénotes peuvent atteindre des dimensions de cathédrales, partiellement ou totalement remplies d’eau. Loin à l’intérieur des terres, cette dernière y est seulement douce, tandis que sur le littoral, l’eau salée est coiffée d’une couche d’eau douce à sa surface. Le passage d’un état aqueux à un autre, nommé « halocline », trouble la vision et modifie la flottabilité. Une sensation déroutante, appréciée ou redoutée lors des premières plongées en cénotes ! Elle contribue au dépaysement, tout comme le fait de flotter en apesanteur, dans une eau parfaitement calme et aussi pure que l’air, au milieu de décors absolument dantesques.

Jamais bien loin, la surface laisse apparaître l’opulence et le vert de la jungle. Un coup d’oeil vers la lumière du jour permet de voir dévaler, le long des parois du gouffre, comme autant de lianes, les racines des alamos qui viennent puiser le précieux liquide pour irriguer leurs feuilles et faire croître leurs branchages. C’est que l’eau, ici, est rare. Pour les végétaux, les animaux, comme pour les hommes. C’est d’ailleurs pour cela que les populations Maya vénéraient autrefois les cénotes : leur seule source d’eau douce. Le nom européanisé provient d’une adaptation phonétique du maya dz'onot, qui signifie « puits sacré ». Pour les Anciens, elles constituaient une communication entre les vivants et le royaume divin, « l’Inframonde ». Ces croyances ont été à l’origine de nombreux rituels, notamment – mais pas seulement - des sacrifices humains. Les descendants Maya continuent, aujourd’hui encore, de chérir leurs sublimes et innombrables cavités. Et comme on les comprend !
Des grottes accessibles à tous, grâce à quelques ajustements techniques et matériels

Toutes différentes les unes des autres, mais pourtant souvent reliées entre elles par un réseau de cavités souterraines, les cénotes sont un trésor indiscuté de la plongée sous-marine. Si certaines nécessitent des qualifications spécifiques (Cave Diver, formation de spéléo subaquatique), d’autres sont accessibles au plongeur « loisir ». Les unes sont notables pour leur flore (Car Wash), d’autres pour leurs formations rocheuses, d’autres encore pour l’onirique nuage de sulfure d’hydrogène qui sépare eau douce et eau salée (El Pit, Angelita). Pour profiter pleinement de ces sites exceptionnels, il conviendra de se munir d’une paire de phares, et bien entendu, de maîtriser parfaitement sa flottabilité. Pour ce faire, il faudra adapter son palmage (en adoptant le « frog kick »). Les plongeurs du cru affectionnent aussi le sidemount, qui consiste positionner deux blocs respectivement de chaque côté de son abdomen. Une formation à cette pratique n’est pas obligatoire, mais si efficace et agréable pour flotter en apesanteur qu’elle est fortement recommandée !

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