Son nom signifie « terre des hirondelles » en maya yucatèque. Alors certes, les bird watchers (les observateurs d’oiseaux) s’y pressent encore par grappes entières. On les surprend, le nez en l’air, jumelles rivées sur la figure, et en tenue de safari, dans les coins les plus improbables de la jungle tropicale, espérant voir de leurs yeux voir tel ou tel volatile rare et discret. Mais si les touristes se déversent tout au long de l’année sur Cozumel, la plus vaste île du Mexique, c’est aussi et surtout pour les trésors qu’abrite sa frange côtière. Cernée de tombants, traversée par de forts courants, l’île est un havre pour la biodiversité subaquatique. L’Unesco ne s’y est pas trompée en décernant au lieu le titre de réserve de Biosphère en 2016. Mais bien en amont de cette distinction accordée par la célèbre institution internationale, un homme, non moins illustre, avait vanté les mérites extraordinaires de ce bout de terre cerné par la mer des Caraïbes. Son nom ? Le commandant Cousteau. Bourlingueur des océans s’il en est, scientifique à qui nous devons l’invention du scaphandre autonome, ce Français a plongé absolument partout où nous rêvons de le faire. Au regard de l’épaisseur de son log book, nous pouvons le croire sur parole lorsqu’il déclarait : « Cozumel est l'un des meilleurs endroits au monde pour la plongée, grâce à sa fantastique visibilité et à sa merveilleuse vie marine ».

Un parc national composé de dizaines de spots de plongée

Protégée par le statut de parc national Arrecifes de Cozumel depuis 1996, l’île est une escale de choix sur le tracé de la barrière de corail mésoaméricaine, la deuxième plus vaste au monde. Perchée sur de vertigineux tombants encroûtés d’éponges spectaculaires, elle compte, sur la quarantaine de kilomètres de récifs de sa circonférence, au moins autant de spots de plongée dans une eau toujours claire et tiède. Naturellement, Dune ne vous emmènera que sur les plus magnifiques d’entre eux, en tenant compte de la saisonnalité, mais aussi, bien entendu, de votre niveau de plongée.

C’est que le « jus » qui balaie certains sites, est certes un ingrédient essentiel à la profusion du pélagique, à l’instar des raies aigle. Mais c’est aussi un frein à l’exploration des novices, qui se reporteront sur des zones plus préservées. Que ces derniers se rassurent : les platiers et autres patates de corail à la topographie très variée, regorgent de faune, de barracudas comme de tortues, de poissons récifaux multicolores mais aussi de curieuses bestioles, à l’instar du bien nommé poisson-crapaud superbe, endémique de l’île. Au menu de vos immersions, dans les 20 mètres de fond maximum, vous savourerez notamment Chankanaab Reef, l’épave du C53, Punta Tunich, ou encore Las Palmas, qui est même propice à la pratique du snorkeling. Pour toutes et tous, mais surtout pour les plus expérimentés, l’incontournable récif de Palancar, à l’ouest, concentre l’essentiel des pépites. Certaines, comme Horseshoe, permettront aux amateurs de profondes de sonder. Les passionnés de paysages immergés réclameront de se rendre sur Barracuda Reef ou sur Tormentos, et bien entendu sur le vaste récif de Colombia, tout au sud. Outre l’abondance de poissons, nombreux spots promettent des immersions ludiques, dans des méandres de canyons et d’arches majestueuses.

L’histoire ne dit pas lequel de ces sites a le plus séduit le commandant Cousteau. Pour émettre votre propre hypothèse, arpentez-en un maximum. Nul doute que vous aussi, tomberez en amour devant les beautés inoxydables de la belle Cozumel !