Carnet de voyage
Mer Rouge

Le nez dans le guidon, les yeux rivés sur l’actualité nationale, nous sommes coupés du monde subaquatique que nous affectionnons tant. En Egypte, épicentre de l’activité de Dune, la période de latence de 2020 a été mise à profit. Mais sans nous, les équipes commencent elles aussi à trouver le temps long ! Récit d’une année inédite.

« L'année 2020 commence très bien, le climat est au rendez-vous, les voyageurs arrivent petit à petit avec quelques nouvelles du monde concernant un virus qui s'était déclenché en Chine, mais sans grande inquiétude » se souvient Charlie Laravine, manager daily en mer Rouge. « Hé oui, plaisante l’intéressé. Lorsque le célèbre médecin français Michel Cymes nous dit " pas d'inquiétude", notre réaction est donc pas d'inquiétude ! Bien sûr, nous avons continué à garder un œil et une oreille sur les informations en Europe, mais sans grande crainte. » 

15 mars : l’électrochoc

Cependant, comme pour nous tous il y a un an, l’annonce du confinement chamboule les convictions et provoque un immense électrochoc.

« Le 15 mars 2020, nous apprenons avec nos clients la fermeture des frontières et du coup leur rapatriement précipité vers la France. Le gouvernement égyptien a très rapidement pris des mesures strictes pour minimiser la propagation du virus. Pour exemple, l'interdiction de se regrouper que ce soit dans les lieux de culte, les plages, les places publiques. »

Un couvre-feu est décrété de 18h à 6h, les écoles sont fermées, et l'accès à la mer, pour toute activité hormis la pêche, se voit proscrit. Le port du masque devient obligatoire, sous peine d’amende immédiate.

S’en suit une traversée du désert de quatre mois.

« A partir du 15 mars jusqu'au 15 juillet, toute activité aquatique/subaquatique fut stoppée sur l'ensemble du territoire égyptien. Le temps pour le gouvernement ainsi que les autorités habilitées à la gestion des activités aquatique et subaquatique (CDWS) de mettre en place les protocoles nécessaires à la reprise des activités dans de bonnes conditions. »

Un temps mort pour redynamiser l’activité

Pas question, pour les équipes de Dune, de se tourner les pouces durant ce temps d’arrêt :

« Pendant cette période, nous avons pu nous concentrer sur de nouveaux projets à commercialiser dans notre catalogue et aussi revu certains produits tels que la randonnée palmée sur les sites de Safaga, la visite des temples à Louxor en sortie extra. Cette période de latence a permis à nos guides de s'entretenir physiquement, mais aussi leur a laissé beaucoup plus de temps pour perfectionner les cours qu'ils dispensent à nos plongeurs. » 

Le matériel et les infrastructures chouchoutés

« Nous avons aussi profité de cette période pour refaire une beauté au Ramadan II  (bateau du daily dont je suis en charge) et lui apporter par la même occasion quelques modifications pour un meilleur confort et sécurité, poursuit Charlie. Pendant cette période, les équipes en mer et au sol se sont relayées pour vérifier l'ensemble du matériel en vue d'une reprise des activités. Que ce soit l'entretien de nos bouteilles, des équipements de plongée, du centre ou du bateau. Le moral fut toujours présent car nous avons la chance d'avoir le soleil de notre côté tous les jours, jusqu'aujourd'hui encore. »

Un protocole strict, validé par les autorités 

En Egypte, plus généralement, les autorités s’organisent, pour que la relance de l’activité touristique soit compatible avec la conjoncture sanitaire : le taux de remplissage des structures hôtelières, des centres de plongée, des transports, est plafonné par le gouvernement. Dans le même temps, Dune met en place « une série de process allant de la prise en charge du voyageur à l'aéroport à la désinfection du centre, bateaux, équipement... Process vérifiés et validés par les autorités compétentes, ministère du Tourisme, ministère de la Santé et la CDWS. A la suite de leurs différentes visites, nous avons reçu les certifications (obligatoires) nous permettant d'accueillir de nouveau les voyageurs plongeurs dans notre structure » indique Charlie. Ce protocole permet le retour des plongeurs en octobre.

« Nos équipes comme nos hôtes plongeurs ont aussi respecté les mesures avec beaucoup de sérieux, et de la bonne humeur. » 

Une équipe opérationnelle, qui attend notre retour avec impatience !

Nous connaissons la suite, hélas: un nouveau confinement dans l’hexagone, suivi d’une fermeture plus stricte des frontières au-delà de l’Europe, sonne un nouveau coup d’arrêt pour la plongée en Egypte.  

« A date, nous sommes opérationnels, et prêts à accueillir les voyageurs qui peuvent et souhaitent venir profiter du soleil de la Mer Rouge.Nous avons des protocoles de sécurité "anti-Covid" validés, optimaux et non-anxiogènes. Que ce soit de la prise en charge à l'aéroport, le transfert vers l'hébergement, la vie au centre et sur le bateau, des masques, du gel hydroalcoolique sont toujours à disposition. La prise de température de nos plongeurs est quotidienne, ainsi que celle du staff bien évidemment. Nous avons un système de désinfection quotidien du centre, du bateau et du matériel de location afin d'optimiser la sécurité. »

Et Charlie de conclure :

« La faune et la flore sont, quant à elles, prêtes à recevoir le flot de plongeurs et de snorkelers. Il faut dire que depuis une année, la Mer Rouge a eu le temps de se reposer et donc de se régénérer. C'est donc avec impatience que nous attendons le retour des plongeurs pour pouvoir de nouveau faire partager notre passion. »