Dune Bio : Focus sur le Mola-Mola

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06/06/2022

Pas besoin d’être amateur de bio pour s’émerveiller devant cette étrange créature. Tout, on vous dit tout sur le poisson-lune, et surtout où l’observer !

Ce drôle de bestiau semble tout droit sorti du carnet de croquis d’un enfant. Son corps blanchâtre, massif, en vague forme de ballon aplati, est surmonté d’une grosse nageoire dorsale, et prolongé d’une dérive anale. Ces deux protubérances lui permettent de se mouvoir et étonnamment, au besoin, d’opérer des accélérations fulgurantes. Ramassée vers l’avant, sa bouille n’est pas mieux lotie. Sur chaque face, un gros œil globuleux lui confère un air éternellement étonné, que souligne une bouche lippue en forme de moue. Comme deux oreilles de coquer éploré, deux nageoires pectorales oscillent sur ses côtés, à l’instar de petites pagaies. Curiosité aquatique s’il en est, le poisson-lune est un animal pélagique. Véritable attraction pour les plongeurs, comme pour les plaisanciers lorsqu’il affleure la surface, ce tétraodontiforme peut atteindre des mensurations spectaculaires : trois mètres au garrot et plus de deux tonnes ! Celui que l’on surnomme le mola-mola – ou môle - n’en est pas moins timide et discret. Il sillonne toutes les mers et les océans tempérés et tropicaux du globe, évoluant jusqu’à -500 mètres de profondeur, se nourrissant de zooplancton, de crustacés, d’invertébrés ou encore de petits poissons. Tandis que les adultes sont de nature solitaire, les juvéniles se rassemblent en bancs dès qu’ils atteignent une taille de deux centimètres. Ainsi protégés par ce cocon grégaire, ils s’assurent une croissance relativement apaisée… quoique leur taux de mortalité n’en demeure très élevé : sur les 300 millions d’ovocytes pondus chaque année par les femelles (plus que n’importe quel autre vertébré), seule une infinitésimale minorité atteint l’âge adulte. En captivité, le poisson-lune aurait une espérance de vie de dix ans, et bien nourri, pourrait décupler son poids en seulement une année. Cependant, ses conditions de vie et d’évolution en milieu naturel demeurent largement méconnus de la communauté scientifique, ce qui contribue à nimber de mystère cette étonnante créature… d’où l’intérêt de la croiser en plongée !

Rendez-vous dans toutes les mers du monde… et en Indonésie !

Nous l’avons vu plus haut, le mola-mola peut être observé un peu partout dans le monde. Y compris en France, à Marseille, dans le Var et jusque dans les Alpes Maritimes, il pointe parfois l’extrémité d’une nageoire au-dessus des flots. Il en va de même aux Baléares, mais aussi en mer Rouge, dans les Caraïbes et l’océan Indien. Notons toutefois qu’il existe un hotspot incontournable pour les plongeurs désireux de s’immerger au côté du poisson-lune : Bali. À proximité de Nusa Penida et Nusa Lembongan, notamment sur le site de Crystal Bay, entre les mois de juillet à octobre, cet animal est un hôte régulier. Plus que partout ailleurs sur terre, les conditions sont propices à la rencontre d’un ou plusieurs individus. Une raison supplémentaire de booker sans tarder votre séjour ou votre safari plongée avec Dune sur cette destination : la saison s’apprête à commencer !
 

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