Carnet de voyage
Indonésie

...les poissons-lune et l’expérience culturelle unique de la piété des Balinais.

Si la religion principale de l’Indonésie est l’islam, d’autres confessions sont représentées dans le pays. Bali y incarne par exemple une enclave hindouiste comptant un nombre de lieux de cultes et de divinités tel que son surnom est « île des dieux ». Lorsque l’on séjourne dans ce paradis tropical, pas un jour ne passe sans une cérémonie ou une procession. Impossible de passer à côté du rituel quotidien des segenhans - les offrandes - auquel se consacrent les femmes de chaque foyer.

Devant leur maison, mais aussi les commerces, les hôtels ou encore les restaurants, elles déposent de petits paniers tressés aspergés d’eau bénite, les canang sari, contenant du riz, des fleurs, des mets ou même des cigarettes, ainsi que de l’encens. C’est la fumée produite par ce dernier qui, symboliquement, transmet l’offrande éphémère à son destinataire, qu’il soit ancêtre ou divinité. Omniprésente dans la vie des Balinais, la piété s’incarne encore sous la forme de temples domestiques (sanggah et pemerajan) et communautaires, chaque village en possédant au moins trois, chacun dédié à sa propre divinité (à l’instar de Vishnu, Shiva et Brahma). La visite de ces édifices représente donc un must-do pour quiconque foule cette terre pour la première fois.

Sous l’eau, règne le dieu de la lune...
Une fois la tête sous l’eau, les stimuli et les merveilles ne manquent pas. Spots à mantas, mythique épave du Liberty, macro des muck dives… à Bali, le plongeur ne sait plus ou donner de la tête. Cependant, une espèce met tout le monde d’accord : le mola-mola. Nulle part ailleurs dans le monde un tel nombre d’individus se rassemble qu’à Bali. En outre, les poissons-lune que l’on peut y observer sont pour certains absolument gigantesques : ils peuvent mesurer jusqu’à 4 mètres d’envergure et peser jusqu’à 2 tonnes !

Oui, vous avez bien lu ! Ces mastodontes placides, au mode de vie méconnu et aux allures préhistoriques, sont parfaitement inoffensifs pour l’homme. Friands des abysses, ils remontent ponctuellement dans l’espace médian, notamment pour de tranquilles opérations de déparasitage. c’est lors de ces occasions, essentiellement entre juillet et novembre, que les plongeurs mettent le plus de chances de leur côté de les observer.

Si, sur le plancher des vaches, plusieurs divinités règnent sur Bali, les flots appartiennent sans nul doute au mola-mola, dieu incontesté de la destination pour les plongeurs !