Carnet de voyage
Indonésie

Fondu d'environnement et amoureux de fonds sous-marins, François Duverger ne regrette absolument pas de s'être installé à Bali. Ce Master Instructor Padi, pour qui chaque plongée est une nouvelle aventure, a rejoint l'équipe Dune Atlantis en 2012. Son ambition : donner à ses clients l'envie de revenir. Une chose est certaine, il a l'enthousiasme communicatif ! Portrait. François grandit à Angoulême devant les vidéos du commandant Cousteau : visionner ces VHS est son rendez-vous favori du dimanche. Très tôt, vers 11 ou 12 ans, il est convaincu qu'il vivra à l'étranger. Plutôt « aquatique » et sportif, il devient maître-nageur, à 19 ans. « Quand on finissait les entraînements de natation, le club de plongée local avait le créneau piscine après nous, le matériel m’a toujours semblé très James Bond ! » Se souvient-il. « Puis à 21 ans, en fac de Sport, je me suis inscrit au niveau 1 FFESSM au club Subaqua de Poitiers, et c’était parti, j’avais mis le doigt dans l’engrenage ». A 26 ans, François saute le pas. Destination Bali, avec l'objectif de devenir moniteur de plongée. « Je suis arrivé à Dune Atlantis pour la formation PADI Divemaster fin 2011. Pendant deux mois, ça a été une formidable expérience, avec des candidats venant de différent pays. Puis, je suis revenu début 2012 pour suivre le premier IDC (Instructor Developement Course) se déroulant à Atlantis. Le diplôme d’instructeur PADI en poche, Jérôme, le directeur de Dune Atlantis, m’a pris dans l’équipe ». Le début d'une belle aventure ! Si tu n'avais pas choisi la plongée, qu'aurais-tu fait, demande-t-on alors. « Bonne question ! » Rétorque l'intéressé. « Je n’y ai jamais vraiment songé, peut-être que je serais resté à travailler dans le monde du golf. Ça m’a toujours plu. Déjà lors d’un stage sur l’un des golfs de la région toulousaine, je plongeais dans les obstacles d’eau du parcours pour récupérer les balles égarées par les golfeurs ».

L'environnement : « si je commence à en parler ça peut durer des heures ! »

Mais voilà, François a choisi la plongée, discipline qui s'accorde à ravir avec sa seconde grande passion : la protection de l'environnement. « C’est un sujet que j’aborde tous les jours dans mon travail, ça me tient particulièrement à cœur. Si je commence à en parler ça peut durer des heures ! ». En effet, François s'élance : « Je viens d’une famille qui est sensible à la préservation de l’environnement. Sans être des fondus d’écologie, on a toujours pris soin de ne pas gaspiller, ni la nourriture, ni l’énergie, de réutiliser les déchets organiques pour le composte, de faire le tri sélectif des déchets... A une plus grande échelle, il y a tous les rapports scientifiques facilement disponibles sur internet, qui nous montrent le mal que nous faisons à la planète, la vie marine et animale depuis la révolution industrielle, c’est alarmant et terrifiant. Dernièrement, j’ai regardé le documentaire de Leonardo Di Caprio « Before The Flood » sur le réchauffement climatique, j’espère que ça va permettre aux américains de prendre conscience, ainsi qu’à leur nouveau président… ». Avec Dune Atlantis, François est donc comme un poisson dans l'eau : Ambassadeur de la Charte Internationale du Plongeur Responsable, émis pas Longitude 181, le club collecte l’eau de pluie pour la réutiliser sur les points d’eau du centre. Il travaille également en partenariat avec l’association CTC Coral Triangle Conservation pour la préservation des récifs coralliens autour des îles de Nusa Penida et Nusa Lembongan. « Et puis, ça passe par la sensibilisation de nos plongeurs, le rappel des bons comportements en plongée. J'aime discuter de la vie marine, des interactions entre les espèces et de la fragilité de ce fabuleux écosystème. Les plongeurs sont une population plutôt réceptive et déjà sensibilisée. J’aborde aussi régulièrement le sujet du réchauffement climatique, on échange sur les causes et les actions que tout un chacun peut mener, à son niveau. Dans l’ensemble, les Français sont bien informés ».  

« Mon spot de plongée préféré, c’est Bali ! »

Quand il ne plonge pas, François fait du sport, récupère avec une heure de massage balinais, puis file profiter du coucher de soleil sur la plage. Mais dès qu'il a la tête sous l'eau, il est avide de découvertes : « C’est un voyage, dès que je m’immerge, j’entre dans un nouveau monde. Même si je connais les sites de plongée par cœur, chaque plongée est une nouvelle aventure. Bali, c’est un petit bout de paradis, je découvre encore des endroits incroyables sur l’île et régulièrement je pose les yeux sur une espèce marine que je n’avais encore jamais vue, un nouveau nudibranche, par exemple, je les adore ! ». Son spot préféré ? Difficile à dire, manifestement, il n'y en a pas qu'un seul. « Les tombants et gorgones de Menjangan Island sont magnifiques, l’épave du Liberty et la richesse de la petite vie aquatique de Tulamben et Amed sont inépuisables et puis les récifs coralliens de Nusa Penida et Nusa Lembongan sont juste fantastiques, sans parler des raies Manta et autre Mola Mola. Bref, mon spot de plongée préféré, c’est Bali ! ». Sa devise, François l'a empruntée au capitaine Némo, du roman de Jules Verne. « Mobilis in mobili » : mobile dans l’élément liquide.   Crédit photo : Franck Fougère