...pas fini de nous époustoufler !

Au début des années 1960, le commandant Cousteau déclarait : « Cozumel est l'un des meilleurs endroits au monde pour la plongée, grâce à sa fantastique visibilité et à sa merveilleuse vie marine ». Si le plus iconique des plongeurs à bonnet rouge, le plus illustre des défricheurs de notre discipline favorite le dit… c’est que ça doit être vrai !
Non content d’avoir permis la découverte, par le grand public, des beautés subaquatiques du monde entier grâce à ses innombrables films et documentaires, Jean-Yves Cousteau était aussi un scientifique et un pionnier. Celui que le milieu surnomme « le Pacha » a, en son temps, été à la genèse d’innovations de rupture qui ont ouvert le sas de la pratique « loisir » d’une discipline auparavant réservée aux seuls professionnels et militaires. Nous lui devons par exemple le détendeur, un perfectionnement crucial du « scaphandre autonome » grâce auquel nous plongeons, aujourd’hui encore, en liberté et en toute sécurité. Rien que ça !
Cousteau était, en outre, un insatiable explorateur passionné de faune, de flore et de fonds marins. Flanqué de son équipe pluridisciplinaire, à bord de la Calypso, il a mené des campagnes océanographiques autour du globe pendant des décennies. Ça n’est pas compliqué : si vous trempez vos palmes quelque part, il y a fort à parier que le Commandant vous a précédé. Et naturellement, qu’il a émis un point de vue sur le site que vous arpentez. En l’occurrence, il était un amoureux du Mexique, qui d’ailleurs le lui rend bien : en 2009, le pays d’Amérique Latine a rebaptisé « île Jacques Cousteau » l’île Cerralvo, située en Basse Californie. Non loin, à La Paz, c’est une statue du personnage, bonnet sur la tête, blocs sur le dos et regard tourné vers la mer, qui dit l’attachement du Mexique au célèbre explorateur.

Un parc national pour des sites intacts

Le Commandant Cousteau s’est donc immergé dans la mer des Caraïbes, à Cozumel, et nous l’avons vu plus haut, il a adoré ! Bien que soixante ans se soient écoulés depuis ses impressions, force est de constater que la plus grande île du Mexique est toujours aussi fabuleuse pour la plongée. Certes, en surface, elle s’est urbanisée et de nombreux touristes s’y déversent chaque journée. Mais à la faveur de la création du parc national Arrecifes de Cozumel en 1996, les récifs qui la bordent sont parfaitement préservés ! Et leur valeur est inestimable, en cela qu’ils constituent une partie non négligeable de la barrière de corail mésoaméricaine, la deuxième plus vaste au monde. En 2016, l’UNESCO décerne d’ailleurs au site le statut de réserve de biosphère. C’est dire sa préciosité.

De nombreux sites, des poissons par milliers

Le long d’un récif corallien de plus de 40km, les spots de plongée  succèdent  par dizaines, dans un somptueux décor de coraux, gorgones et éponges multicolores.

L’eau y est tiède toute l’année, avec une visibilité, comme l’avait souligné le Commandant Cousteau, absolument fantastique. l’essentiel des sites se concentre à l’Ouest, sur le récif de Palancar, qui cumule un paisible platier, des canyons et des grottes, ainsi que de nombreux tombants que l’on parcoure en dérivante. Vous y observerez des bancs de carangues et de barracudas, des raies-aigles et beaucoup de tortues. Vous y découvrirez également une discrète espèce endémique, le poisson-crapaud superbe (Sanopus Splendidus) qui prospère dans les anfractuosités du corail. A Cozumel, les amateurs d’épave ne seront pas en reste : le dragueur de mines C53 y a été coulé par les autorités mexicaines pour faire office de récif artificiel. Ce vestige notable, déposé sur le sable par 23m de fond, est accessible aux plongeurs de tous niveaux, de même que de nombreux spots autour de l’île. D’autres, balayés par de forts courants, feront la joie des plus expérimentés.
Plus d’un demi-siècle après que Jacques-yves Cousteau en a vanté la beauté, l’île de Cozumel et ses  mythiques Barracuda Reef, Paradise Reef, Las Palmas ou encore Tormentos, vous démontreront à l’occasion d’un séjour avec Dune qu’ils n’ont pas pris une ride !