Le mois d’avril est idéal pour y admirer le vol des raies léopard (ou raies aigle) avant que ces dernières ne s’absentent jusqu’à la fin de l’année.

Plus discrète que sa cousine géante la manta, plus placide que la joueuse mobula, autrement plus élégante que les pastenagues, la raie aigle est un animal magnifique dont l’observation s’imprime de façon indélébile dans l’œil de tout plongeur ayant eu, un jour, la chance de la croiser. Rarement solitaire, cette beauté pélagique est souvent aperçue, volant paisiblement dans le bleu, en banc de plusieurs individus. Tandis que son ventre est d’un blanc albâtre, son dos bleu sombre, presque noir, arbore une foule de motifs rappelant la robe des léopards. Son corps taillé pour la course est prolongé d’une longue queue, dont la base est hérissée de plusieurs dards venimeux. Point de danger cependant pour l’homo palmus qui se contente de bader la belle en gardant ses distances respectueuses. Bien qu’elle puisse dépasser deux mètres d’envergure et peser plus de 200kg, cette raie est surtout friande de crustacés, qu’elle dévore à l’aide de ses dents acérées après les avoir dénichés en fouinant dans le sable.

Les spots à ne surtout pas manquer

Si croiser une raie-aigle est souvent une belle surprise que l’on attribue aux heureux hasards du destin, certaines destinations et certaines saisons se prêtent davantage à leur observation. C’est par exemple le cas du Mexique, et plus précisément de la mer des Caraïbes, où cette espèce se rassemble tout l’hiver durant. Elle joue les prolongations jusqu’au printemps, avant de mettre les voiles pendant les mois les plus chauds. Par conséquent, si vous êtes en quête d’une destination où vous en mettre plein les yeux
en admirant le vol des raies aigles, atterrissez à Cancun au mois d’avril ! Cet aéroport international est opportunément implanté à proximité de la ville touristique de Playa del Carmen, réputée chez les plongeurs du monde entier pour la beauté de ses récifs et la profusion de sa faune aquatique. Juste en face de cette localité fourmillante et festive, la paisible île de Cozumel compte plusieurs spots où croiser les raies aigle, à l’instar de Cantarel et Eagle Ray Wall, où ces animaux évoluent en petits bancs, dans le courant. Non loin de là, la ravissante bourgade de Puerto Morelos vaut également le détour : en premier lieu pour la superbe épave du C-56, coulée par les autorités locales pour constituer un récif artificiel, joliment colonisé par les poissons, que l’on peut explorer et pénétrer sans danger. Le plongeur avisé n’oubliera pas de détourner le regard de cette belle coque pour le tourner vers le bleu : les raies aigle y opèrent des rondes régulières, qui rendent cette plongée particulièrement inoubliable.
En avril, rejoignez ces animaux magnifiques avant qu’ils ne s’éclipsent de la zone ! Pour vos autres plongez, soyez rassuré : les coraux de Playa, les somptueux tombants de Cozumel, tout comme les cenotes légendaires restent, eux, visibles tout au long de l’année !