La Londe : trésor d'épaves, d'histoire et de calme
11/10/2023
Après le départ des hordes de touristes, l’été joue les prolongations dans le Var.
Le temps d’un week-end ou à l’occasion d’un séjour ensoleillé, la rentrée et l’automne sont des périodes idéales pour découvrir les sites de la rade de Hyères au départ de La Londe.
Une ravissante bourgade les pieds dans la Méditerranée. Des sorties en mer confidentielles, sur des spots réputés. Des épaves qui se révèlent à vous seul, des soirées au calme, dans la tiédeur d’une fin d’été. Partir en vacances ou en week-end après le feu de la haute saison représente de nombreux avantages pour les amateurs de quiétude et d’exclusivité. Y compris dans le Sud-Est de la France, où le climat demeure clément, bien après la rentrée des classes. La Londe-les-Maures, dans le Var, est un point de chute rêvé pour qui désire profiter de tout cela. Cette cité balnéaire huppée de 11 000 habitants possède deux jolis ports de plaisance et de longues plages où il fait bon flâner. Le littoral fait face aux îles d’Or, et aux merveilles du Parc national de Port-Cros et Porquerolles.
Un cimetière marin couvrant plusieurs milliers d’années
Quotidiennement, le centre de plongée Dune La Londe y propose des virées. Il est ainsi possible de s’immerger sur les fameuses épaves qui ont fait la renommée internationale de cette destination. « De l'antiquité au XXe siècle, les fonds marins des îles de Porquerolles et de Port-Cros recèlent des traces du passé. Plusieurs épaves de navires de commerce et des vestiges archéologiques isolés témoignent de l’intense activité commerciale existant depuis l’Antiquité entre les différentes civilisations méditerranéennes. Des heures de découverte pour les plongeurs les plus avertis », décrit le Parc national de Port-Cros. En effet, si les mordus d’épaves songent immédiatement au célèbre Donator et à son voisin, le Grec, lorsque l’on évoque les épaves du secteur, d’autres vestiges passionnants, et bien plus anciens, contribuent à la richesse historique de la rade de Hyères. À titre d’exemple, l’épave du Lequin, à Porquerolles, renferme des centaines de vases, jarres et autres amphores grecques, datant de 515 avant JC.
Les épaves de la Palud, à Port-Cros, donnent quant à elles à voir deux navires marchands chargés de vin gaulois pour le premier et d’amphores d’Afrique du Nord pour le second, datant du VIe siècle. Bien que plus « récente », l’épave de la Baleine, dans la anse de Port-Cros, ne manque pas non plus d’intérêt historique : « Les recherches menées dans les archives françaises, anglaises et hollandaises ont permis de reconstituer avec une grande précision ce qui est advenu le 4 août 1710. Le Commandant de la flûte de la marine de Louis XIV, "la Baleine", de retour d’Alexandrie, aperçoit une flotte anglo-hollandaise dans les environs de Port-Cros. Il prend le parti de s’abriter au pied du fort du Moulin. Après un combat très inégal contre plusieurs vaisseaux, l’équipage pris d’épouvante, abandonne le bateau après l’avoir incendié... » détaille le Parc national de Port-Cros. 140 ans plus tard, c’est au tour du Ville de Grasse d’être emporté par les flots, puis celui du Michel C, en 1900.
Ce dernier sombre vers Porquerolles après avoir accidentellement percuté un autre navire en raison du manque de visibilité. C’est une mine qui est à l’origine de la disparition du Donator en 1945, puis, un mois plus tard, de son voisin immédiat, le Grec. Toutes ces épaves, et bien d’autres encore, font aujourd’hui le bonheur des plongeurs et des passionnés d’histoire. Exit la canicule, les foules de plongeurs… Un séjour à la Londe cet automne permettra de les découvrir dans des conditions plus que favorables.