Dune mer Rouge : Djibouti, la belle méconnue

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25/05/2021

Ce petit pays authentique de la Corne de l’Afrique regorge de spots étonnants, à même de surprendre les plongeurs les plus chevronnés. Une destination de niche à découvrir sans tarder !

Pour qui n’est pas globetrotter, passionné de géographie ou militaire, difficile de placer ce confetti de terre sur le planisphère. Djibouti est une petite république caniculaire de la Corne de l’Afrique. Positionné entre l’Erythrée, l’Ethiopie et la Somalie, son territoire de 23 000km fut français jusqu’en 1977. Hautement stratégique – Djibouti s’inscrit dans la cambrure côtière de la côte est-africaine, face au Yémen, à l’endroit précis où la mer Rouge s’ouvre sur l’océan Indien – le pays est indépendant, mais compte, aujourd’hui encore, plusieurs bases militaires étrangères (française, américaine, allemande, japonaise et chinoise). Il dispose également d’un port de commerce fourmillant d’activité : de l’Orient à l’Occident, via le canal de Suez, les victuailles du monde entier y transitent. 

Djibouti plongée

Le paradis des géologues et des aventuriers

Outre les marins en escale et les légionnaires se reposant entre deux missions d’aguerrissement dans ses paysages torrides et désertiques, les visiteurs de cette destination ne sont pas extraordinairement nombreux. Il y a les amateurs de littérature, désireux de marcher dans les pas de l’auteur contrebandier Henri de Monfreid. Il y a aussi les férus de randonnée et de géologie : point de rencontre entre les plaques tectoniques d’Afrique et d’Arabie, ce point chaud du globe est un des rares lieux où marcher le long de la faille du Grand Rift, et surtout le berceau de sites naturels exceptionnels : le lac Assal, où d’immenses champs de lave tutoient les banquises de sel ; le lac Abbé et ses décors lunaires ; le détroit de Goubet, où deux dômes de rocaille portent le sobriquet évocateur d’îlots du diable. 

Plongée unique à Djibouti

Des plongées étonnantes, uniques

Si les plongeurs savourent sans nul doute ces spécificités locales, de même que sa trépidante place Ménelik, sa population affable et ses délicieuses spécialités culinaires éthiopiennes, c’est bien évidemment pour la richesse de ses fonds marins que les plongeurs se pressent à Djibouti, une destination authentique, aux immersions sans nulle autre pareille.

Dans ses eaux chaudes et saturées de plancton, chaque année entre novembre et janvier, des dizaines de requins baleine convergent pour se nourrir. Une petite poignée de bateaux de croisière arpentent le golfe de Tadjourah pour dénicher leurs agapes, et permettre aux snorkelers de nager à leurs côtés. Au passage, près de la surface, il n’est pas rare de croiser une raie manta timide, ou bien de surprendre le saut d’un dauphin. Ces virées PMT sont ponctuées de belles plongées bouteille : Ras Eiro, boulevard du Cecap, baie de l’Etoile, la Passe, la Faille… dans une eau parfois verte, le long de reliefs vertigineux où les coraux abondent, les faunes de mer Rouge et de l’océan Indien se mélangent, se côtoient et font place à quelques surprises épatantes : le pompaneau lune, la magnifique carangue à plumes, le rarissime requin-guitare (Rhynchobatus djiddensis).

Vol de raies à Djibouti

Les Sept Frères : exception et tumulte

Mais pour l’homo palmus, les véritables spots d’exception se cachent plus au nord. Après une escale près de l’île balnéaire de Musha et une immersion sur la très jolie épave du Faon, le navire de croisière s’ébranle pour une remontada : il quitte la ville de Djibouti, fait un clin d’œil au comptoir de Monfreid, Obock, avant de longer la côte toute la nuit jusqu’aux terres reculées des Sept Frères. Ce spot exceptionnel – n’ayons pas peur des mots – est composé de six îles et d’une presqu’île. Ces émergences de terre créent un goulet d’étranglement dans la mer Rouge, entre Djibouti et le Yémen. Le courant s’y déchaîne bien souvent, les plongées sont donc corsées, et réservées aux pratiquants expérimentés. Mais les secousses des éléments en valent largement la chandelle. Visibles par bancs entiers, les carangues, platax et autres vivaneaux, font presque office de figurants lorsque les dauphins turciops viennent virevolter autour des plongeurs sur le Jardin Japonais. De retour à bord, après une découverte de Boeing ou des Marches par exemple, un espadon voilier peut gratifier les passagers d’un envol avant de retourner à sa chasse survoltée. 

C’est bien simple, s’il est impossible de promettre quoi que ce soit en plongée – la mer n’étant pas un zoo – Djibouti n’a qu’une seule parole : vous pouvez donc nous croire si nous affirmons que pas une semaine de croisière ne ressemble à la précédente et que toutes sans exception ne manqueront pas de vous étonner. 

Désert à Djibouti

Copyright : F. Dudenhofer

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