C’est de notoriété publique dans la communauté des plongeurs du monde entier : si l’on veut s’en mettre plein les yeux aux Maldives, y observer une profusion de raies et des requins baleines, c’est en hiver qu’il convient de s’y envoler. … Vraiment ? Il est grand temps de démonter cette assertion, car s’il est vrai que la haute saison bat son plein dans les atolls du centre du pays durant les mois les plus « frais », l’océan Indien ne ferme pas boutique le reste de l’année. Bien au contraire ! Si le grand pélagique ne reste pas sédentaire et ne connaît aucune frontière à ses déplacements natatoires, il ne parcourt pourtant nécessairement pas des milliers de kilomètres dès que quelques nuages viennent zébrer les cieux azur. Même lorsque l’on est un requin baleine ou une raie manta, on se sent suffisamment bien aux Maldives pour y poser durablement ses valises. Dès lors qu’il y a du plancton et du soleil, pourquoi diable déménager ?  

Une concentration exceptionnelle de zooplancton… et de ceux qui s’en nourrissent ! 

Cependant, les courants et les vents, en un mot, le climat de l’archipel, subit annuellement des variations perceptibles qui déplacent, notamment, les flux de nourriture. Au mois d’août, nos géants des mers, jamais rassasiés, nagent vers le nord pour y trouver la pitance que l’ensemble des phénomènes naturels a déplacée. C’est donc dans cette direction que les navires de croisière de Dune orientent leurs itinéraires. Non seulement pour retrouver le « gros » si prisé des plongeurs, mais aussi pour donner l’opportunité aux audacieux, désireux de voir la destination « hors saison », de découvrir ses beautés confidentielles. Celles et ceux qui se sont essayés à l’aventure ne le regrettent pas : sites moins peuplés, faune à gogo, paysages idylliques… même les habitués de la destination, fins connaisseurs du centre et du grand sud, n’en reviennent pas ! Car l’un des atouts du circuit nord est indéniablement la densité exceptionnelle de la faune, certes la grande, mais aussi la petite.

De Lhaviyani à Baa, au ballet des mantas (de jour comme de nuit), barracudas et autres thons, se succèdent les requins pointe noire et de récifs dans les passes, ainsi que le spectacle de la faune aquatique qui, en nombre, a colonisé deux splendides épaves. Clou de ce spectacle quotidien, l’escale dans la baie de Hanirafu, soumise à autorisation gouvernementale, qui vous réconciliera définitivement avec les Maldives en été. Ce spot, saturé de zooplancton à cette époque de l’année, accueille une concentration de convives – requins baleines et mantas – rarement égalée ailleurs dans le pays. Il se savoure en PMT… et vous nous en direz des nouvelles, au point, qui sait, de ne plus jurer que par le mois d’août, lorsqu’il sera question de partir aux Maldives !