DJIBOUTI : terre d’inspiration, d’aventures et de littérature

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31/05/2023

Avant même de devenir un haut lieu de la plongée sous-marine, tout particulièrement réputé pour son authenticité et sa profusion de requins-baleines, cette fournaise de la Corne de...

...l’Afrique a attiré parmi les plus prestigieux auteurs et les plus aventureux des reporters. Marchez, et plongez dans leurs traces !

Rares sont les personnes à pouvoir épingler sur la mappemonde, d’un simple coup d’œil, ce minuscule pays. Colonie française jusqu’en 1977, Djibouti est une terre rocailleuse prolongée de quelques îlots arides, prise en sandwich entre l’Ethiopie, l’Erythrée et la Somalie. On comprend mieux l’intérêt de sa position stratégique lorsque l’on sait que, faisant immédiatement face au Yémen, Djibouti est aux premières loges du plus étroit des goulets d’étranglement du sud de la mer Rouge. Tout navire souhaitant rallier la Méditerranée depuis l’Asie, l’océan Indien et la mer d’Arabie par le canal de Suez et inversement, transite nécessairement par ses eaux bouillonnantes et son enclave apaisée du golfe d’Aden. Bien qu’exempt de plages idylliques nimbées d’une opulente  végétation tropicale – le lieu, situé dans le désert du Danakil, est constellé de plusieurs volcans et compte parmi les points les plus chauds de la planète, Djibouti a attiré de nombreux grands noms de la littérature européenne.

 

djibouti plongee

 

C’est par exemple le cas d’Arthur Rimbaud qui, à 27 ans, roule sa bosse comme négociant en Abyssinie et souhaite s’implanter à Djibouti. Comme beaucoup avant lui, il jette son dévolu sur la ville d’Obock, dont les habitants jouissent d’une vue immédiate sur le Yémen et à ce titre, entretiennent d’étroits liens commerciaux avec leurs proches voisins. Le romancier et grand reporter Jospeh Kessel s’est également laissé absorber par ce comptoir, et par son plus illustre expatrié, Henry de Monfreid. Dépêché à Djibouti pour enquêter sur le trafic d’esclaves, l’auteur de « Le lion » choisit Monfreid comme guide, qui n’est alors qu’un simple contrebandier. Les deux hommes sympathisent, au point que le premier convainc le second de se lancer dans l’écriture. Henry de Monfreid devient alors le plus prolixe des auteurs à avoir narré les singularités de la Corne de l’Afrique, et les aventures, plus ou moins licites, qui rythment son quotidien.

Le Transalpin Dino Buzzati, écrivain missionné lui aussi pour la presse sur ce confetti brûlant, s’inspirera des lieux pour le plus illustre de ses romans : « le désert des tartares ». N’oublions pas non plus la contribution journalistico-littéraire du fameux Albert Londres et ses pêcheurs de perles. Voici donc, parmi d’autres, les plumes à avoir immortalisé et conté cet étrange pays où le temps, écrasé lui aussi par la chaleur torride, semble s’écouler au ralenti.

Un pays authentique, aux nombreuses beautés subaquatiques

Car Djibouti ne change pas outre mesure, ou en tous les cas, il prend son temps plus que nul autre ailleurs. Les boutres, les paysages de rocaille volcanique, l’architecture coloniale défraîchie de la place Menelik, épicentre de la capitale, mais aussi le marché aux mouches et Obock, sont toujours là, identiques. Les tisseuses de paniers, les hommes vêtus de foutas multicolores, la barbe chenue roussie par le henné et la joue bombée de chique, continuent de lambiner à la mi-journée par petits groupes, de longues heures durant, lorsque le pays tout entier s’arrête pour que ses habitants puissent « brouter » en paix le khat en provenance d’Ethiopie. Certes, aujourd’hui, ce « stimulant » local arrive quotidiennement par avion. Mais pour le reste, chaque tableau de vie, chaque cérémonie du café éthiopien, chaque volute odorant de fohr, l’encens local, embaume la ville comme au temps de Rimbaud et Monfreid. À ce spectacle, le plongeur préférera vraisemblablement celui des merveilles subaquatiques du pays accessibles en croisière seulement deux mois dans l’année (décembre et janvier) : les Sept Frères et leur hallucinante profusion de faune. Les golfes de Tadjourah et Goubet, leur topographie formidable et leurs rassemblements uniques de requins-baleines.

 

requin baleine djibouti

Mais n’oubliez pas d’ouvrir bien grand les yeux à votre retour à la surface. Du lac Assal à la capitale Djibouti, vous aurez la chance inouïe d’observer, quasiment à l’identique, la source d’inspiration des plus grands auteurs de notre ère.

Lac assal Djibouti

 

Un coche à ne pas manquer, une réservation à anticiper, tant les départs sont rares, et la destination confidentielle.

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